Le phénomène de non payement des joueurs n’épargne personne. Le club phare Les Requins de l’Atlantique dont les vestiges sont objet de dispute n’a pas échappé à ce virus qui noie le footballeur béninois dans un état de miséreux.
Alors que ces joueurs pensaient que la mise en place du Comité transitoire réglaient définitivement leur souci, ils se rendent compte aujourd’hui que c’est du trompe œil. Ils vivent tout le contraire de leurs espérances et des promesses à eux faites avant le démarrage du championnat. Sinon comment comprendre que ce club qui affiche à travers les dires de certains de ses responsables des ambitions d’un club renaissant avec les moyens adéquats, fait souffrir ses premiers acteurs ? Pendant deux lunes toute entières, les joueurs des ‘’Awissi Wassa’’ sont dans le dur financier.
Deux moins de salaires impayés. C’est ce que nous révèlent nos investigations. Les joueurs des rouge et blanc n’ont jusqu’à présent pas touché à un seul franc de leur salaire (60 milles) inscrit dans le contrat qu’ils ont paraphé le 5 Novembre 2018. Bientôt le troisième mois déjà entamé mois sera dû. Si déjà ce qui est écrit n’est pas respecté, comment feront ces dirigeants pour réaliser leur promesse d’augmenter le salaire des joueurs au fur et à mesure qu’ils performent ? Les joueurs sont juste rattrapés par la réalité dans l’espoir de pouvoir un jour rentrer en possession de ce qui leur est dû.
Au titre des primes, les joueurs des requins sont toutefois mieux lotis que certains clubs de Ligue 1 quand ils sont payés à 20 milles francs pour les matchs gagnés, sept milles pour les matchs nuls à l’extérieur et cinq milles pour les nuls à domicile. Des primes qu’ils reçoivent même si parfois c’est avec retard. Il faut par contre dire que les primes de signatures qui s’élèvent à 50 milles sont restées impayées jusqu’à présent. À quoi sert donc le comité transitoire ?
Le comité transitoire des requins prouve à suffisance que ce n’est pas dans tous les cas que l’Union fait la force. Et pourtant chaque aile de Ce comité transitoire voulait de son côté gérer seul ce club au passé glorieux. Cet état de chose est d’autant plus préoccupant au point où on se demande le rôle du président de ce comité transitoire : Rock Niéri nommé par la Fédération béninoise de football (Fbf). Si sa mission principale est de conduire la barque jusqu’à la gare de la paix, il doit aussi se préoccuper des conditions de vie et de traitement des joueurs qui sont les matières premières. Les sieurs Adjovi, Bocco, Adda d’une part et d’autre part Capo Chichi, Lala et Méderic doivent à tout prix montrer leur bonne foi en mettant la main à la poche pour payer ces jeunes qu’ils utilisent comme fonds de commerce afin de bénéficier chacun de son côté de sa part du gâteau selon qu’il est concerné (quand bien même certains parmi eux s’affichent comme étant à l’abri du besoin ; ndlr).
Aussi, convient-il de rappeler à l’ordre La Fbf qui a replongé ce club dans une crise en mettant de côté les décisions rendues par la Commission de recours. La Fédération doit parer au plus pressé à cet état de chose peut être en prêtant mains fortes aux dirigeants en attendant que la paix revienne. Sinon Les joueurs de ce club n’ont qu’une seule solution pour survivre: toujours gagner les matchs pour au moins toucher les primes de matchs. Chez Les Requins c’est trop de bruits pour rien…
Source: beninsports.info
Auteur: Mémo Kouton
